Description du kit d’analyse

À partir d’une simple mèche de cheveux, il est possible d’évaluer votre exposition moyenne aux polluants sur les 3 mois précédant le prélèvement. En effet, lors de sa croissance, le cheveu est irrigué à la racine par des vaisseaux sanguins et incorpore les polluants auxquels l’organisme est exposé. La vitesse de croissance des cheveux étant connue (environ 1 cm par mois), il suffit d’analyser les 3 premiers centimètres coupés pour réaliser un bilan d'exposition trimestriel.

Ce kit d’analyse permet de mesurer votre exposition à 12 plastifiants et 8 pesticides. Le dispositif de prélèvement de cheveux est très simple d’utilisation. Une fois collectée et renvoyée, la mèche de cheveux est analysée en laboratoire pour identifier et quantifier les polluants qui y sont présents. En l’absence de valeurs guides, les résultats sont comparés à des statistiques d’exposition humaine établies par Kudzu Science.

Les Plastifiants

L’ampleur de la pollution plastique est aujourd’hui reconnue et très médiatisée. Une des problématiques de cette pollution concerne les additifs utilisés pour répondre aux besoins des industriels et des consommateurs. Ces additifs permettent de modifier les propriétés mécaniques, notamment pour rendre les plastiques plus souples et plus résistants.

Omniprésents dans notre environnement, les additifs de plastique (plastifiants) se divisent en plusieurs familles chimiques dont les plus courantes sont les phtalates et les bisphénols. Comme ils ne sont pas liés chimiquement au polymère, ils peuvent se diffuser facilement vers l’environnement et les matières en contact avec le plastique. La dégradation du plastique accélère ce phénomène (chaleur, rayonnement solaire, abrasion).

Les Pesticides

Egalement omniprésents dans notre environnement, les pesticides sont aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique. L’exposition aux pesticides se fait principalement par ingestion et par inhalation, mais également par des activités domestiques (utilisation d’anti-moustiques, traitement des animaux de compagnie…) et par l'air respiré (pulvérisations agricoles, contamination du logement…). Si vous vivez à proximité de zones de cultures (champs, vignes, vergers…), vous êtes peut-être exposé(e) aux pesticides, qui peuvent se disperser grâce aux vents sur plusieurs kilomètres autour de la zone d’épandage.

Par ailleurs, les sources d’émission de pesticides non-agricoles sont largement sous-estimées. Les structures en bois (charpentes, mobilier en bois ancien…) sont traitées pour éviter les détériorations par les moisissures ou les insectes. Les produits insecticides de type anti-moustiques, les produits vétérinaires (antiparasitaires), les traitements contre les acariens, ou encore les produits phytosanitaires comme les herbicides ou insecticides vendus en grande surface et en jardinerie ne font qu’allonger la liste des polluants qui nous entourent.

Les pesticides retrouvés en intérieur n’étant pas soumis aux mêmes conditions climatiques et dégradations biologiques qu’en extérieur, ils ont tendance à s’y accumuler. La plupart d’entre eux sont toxiques et une exposition chronique, même à de faibles concentrations, n’est pas sans risque pour la santé (effets sur le développement et la reproduction, neurotoxicité, perturbation du système endocrinien…). Si votre lieu de vie ou de travail est contaminé, vous inhalez potentiellement ces molécules durant le temps que vous y passez.

Les Perturbateurs endocriniens

L’exposition à ces substances se fait principalement par ingestion (eau et aliments ayant été en contact avec du plastique) et par inhalation des poussières présentes dans l’air : ces molécules sont peu volatiles à température ambiante, et se fixent sur les particules de poussière dont les plus fines passent dans l’organisme à travers les poumons. Les phtalates sont les premiers polluants organiques des poussières domestiques.

Ces substances sont reconnues par les autorités de santé nationale (Anses) et Européenne (ECHA) pour leur caractère perturbateur endocrinien et plusieurs sont classées parmi les produits chimiques toxiques pour la reproduction et les substances hautement préoccupantes (SVHC).

Les perturbateurs endocriniens modifient le fonctionnement de l’organisme en agissant sur la production, le transport et l’expression des hormones qui sont les messagers chimiques de l’organisme. Ces molécules sont présentes dans l’organisme à de très faibles concentrations et les récepteurs hormonaux des cellules sont très sensibles. Les perturbateurs endocriniens sont capables d’agir à de très faibles doses en mimant ou en bloquant l’action des hormones naturelles. Concrètement, la simple présence d’un perturbateur endocrinien peut avoir un impact sur le fonctionnement de l’organisme exposé. Plusieurs études scientifiques suggèrent des liens forts avec les maladies chroniques comme les cancers hormonodépendants (seins, ovaires, testicules, thyroïde), les phénomènes de puberté précoce, la diminution de la fertilité, le diabète et l’obésité.

Vous souhaitez faire un bilan de votre exposition chronique aux plastifiants et aux pesticides ? Vous habitez à proximité de cultures ? Votre habitation contient des matériaux de structure et/ou de décoration en bois massif ou en PVC ? Votre logement a été traité contre des nuisibles ? Vous avez des animaux de compagnie que vous traitez avec des produits antiparasitaires ?

Ce kit vous permettra de rechercher en une seule fois la présence de 20 perturbateurs endocriniens potentiellement présents dans votre organisme.

Les plastifiants et les pesticides peuvent entraîner de nombreux problèmes de santé. Une exposition chronique peut avoir des conséquences sur votre santé, c’est pourquoi il est important de connaitre votre niveau d'exposition.

Vous souhaitez uniquement mesurer votre exposition aux plastifiants ou aux pesticides ? Découvrez nos kits distincts : Kit Pesticides Cheveux et Kit Pollution Plastique Cheveux

Vous pouvez aussi mesurer votre exposition aux perturbateurs endocriniens grâce à notre Pack Bracelet.

• Les phtalates

  Les phtalates sont les principaux plastifiants utilisés. Ces produits chimiques servent à assouplir ou plastifier des matières (sans phtalates, les plastiques seraient cassants et moins résistants). Ils peuvent représenter jusqu’à 50% de la masse d’un plastique et son omniprésents dans notre quotidien : vêtements, jouets, peintures, cosmétiques,…

• Les bisphénols

Cette famille d’additifs est également très utilisée dans la fabrication industrielle du plastique (en tant que monomère du polycarbonate et en tant qu’additif dans les résines époxy). Les bisphénols suivants sont analysés : Bisphénol-A (BPA), Bisphénol-F (BPF) et Bisphénol-S (BPS).

- Le BPA est classé substance extrêmement préoccupante, au vu de ses propriétés reprotoxiques et de perturbateur endocrinien. L’alimentation constituait la source d’exposition principale de la population au BPA, principalement par le revêtement intérieur des boîtes de conserve. En France, il est interdit d’usage dans les biberons et tous les contenants alimentaires. Il a aussi beaucoup servi dans l’impression des tickets de caisse, mais cet usage est également interdit (depuis 2020).

- Le BPF est également interdit comme contenant alimentaire, mais continue à être utilisé dans les papiers pour impressions thermiques.

- Le BPS est le seul Bisphénol qui reste autorisé dans les contenants alimentaires. Ainsi, son utilisation a explosé depuis l’interdiction du BPA, même si rien n’indique qu’il soit moins toxique que ce dernier (de nombreuses publications concluent qu’il est autant un perturbateur endocrinien que le BPA).

• Les insecticides
  - Le fipronil : cette substance, classée comme cancérigène possible par l’US EPA et perturbateur endocrinien selon The Endocrine Disruption Exchange, présente des propriétés antiparasitaires et insecticides. Auparavant utilisé en agriculture (traitement des semences par enrobage) pour lutter contre les insectes ravageurs, il est désormais interdit pour cet usage dans la plupart des pays européens car accusé de contribuer à la surmortalité des abeilles. En revanche, il est autorisé pour traiter les animaux de compagnie contre les puces et les tiques, ce qui explique qu’on peut le retrouver dans les logements, et donc l'inhaler ou l'ingérer. En 2017, un scandale autour de la contamination d’œufs de poules par du fipronil a éclaté en Europe.
  - La perméthrine : elle est retrouvée dans des produits insecticides pulvérisés directement sur les vêtements, les moustiquaires, dans les shampoings anti-poux, ou encore dans des produits de traitement des animaux (antipuces, sauf pour le chat qui y est particulièrement sensible). Elle est également utilisée en épandage autour des maisons pour lutter contre les termites ou en vaporisation contre d’autres insectes (guêpes, fourmis,…). La perméthrine est très toxique (neurotoxique) pour de nombreux animaux, mais sa toxicité pour l’Homme n’est pas encore officiellement évaluée. Elle est classée perturbateur endocrinien par l’Université de Hertfordshire.

• Les fongicides
  - Le tébuconazole : L’usage de tébuconazole est autorisé en Europe, sur les vignes et grandes cultures céréalières, légumières et fruitières. Il est également utilisé comme biocide pour la protection de revêtements, du bois, et des matériaux de construction. Le tébuconazole est classé cancérogène possible par l’US EPA et pourrait exercer des effets neurotoxiques, principalement chez les fœtus en développement.

Vous trouverez des informations plus détaillées sur les pages de chacun des kits : Pollution plastique Cheveux et Pesticides Cheveux. 

Liste des molécules analysées